La Hongrie détruit tous les champs de maïs OGM de Monsanto
La Hongrie a adopté une courageuse position contre le géant de la biotechnologie Monsanto et ses modifications génétiques en détruisant 400 hectares d’un maïs reconnu produit par des graines génétiquement modifiées, selon Lajos Bognar, secrétaire adjoint au ministère du développement rural.
À l’inverse de nombreux pays européens, les graines génétiquement modifiées sont interdites en Hongrie. Avec une position similaire contre les OGM, le Pérou a également fait passer une interdiction de 10 ans sur les aliments OGM.
Planetsave rapporte:
Près de 400 hectares de maïs reconnu OGM ont été détruits à travers la Hongrie a déclaré Lajos Bognar. Le maïs OGM a été enfoui sous terre par labourage, mais son pollen n’a pas été disséminé, ajoute-t-il.
Les graines OGM sont bannies en Hongrie. Les contrôles continueront bien que les semenciers soient obligés de s’assurer de l’absence d’OGM.
Pendant l’investigation, les contrôleurs ont découvert des produits Pioneer de chez Monsanto dans les graines semées.
La libre circulation des marchandises à l’intérieur de l’union européenne signifie que les autorités ne feront pas d’enquête sur la manière dont les graines sont parvenues en Hongrie, mais elles vérifieront l’emplacement de ces marchandises. La radio publique régionale a rapporté que les deux plus gros semenciers internationaux sont concernés par ce problème et que les graines OGM auraient pu être semées sur des milliers d’hectares dans le pays. La plupart des agriculteurs locaux se sont plaints depuis qu’ils ont découvert qu’ils utilisaient des graines OGM.
Avec une saison déjà bien avancée, il est trop tard pour semer d’autres graines, la récolte sera donc perdue cette année.
Et pour aggraver les choses, la société qui a distribué les graines dans le comté de Baranya est en liquidation. Et donc si une quelconque indemnité est payée par les semenciers internationaux, l’argent sera versé en premier aux créditeurs de cette société plutôt qu’aux agriculteurs.
par Anthony Gucciardi, 26 juillet 2011
Source: Natural Society
Traduction: BBB
LES OGM SONT-ILS DES POISONS
L’article dans son contexte : cliquez ici
Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l’industrie OGM.
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine « Food and Chemical Toxicology » – une référence en matière de toxicologie alimentaire – en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.
Lourdement toxique et souvent motel
Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les oeufs ou le lait.
En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’oeuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine (« Tous cobayes!« , Flammarion, en librairie le 26 septembre).
Nom de code In Vitro
Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la finance.
Le récit de l’opération – nom de code In Vitro – évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des « gros sacs de jute » sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoire dits « Sprague Dawley« . Bilan ? Glaçant : « Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur« .
Pathologies lourdes, tumeurs mammaires
Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13° mois de l’expérience. Chez les femmes, cela se manifeste par des explosions en chaîne de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leurs poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.
Comparaison implaccable : les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24° mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées, contre seulement 30% chez les sans-OGM.
Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM, vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…
Exiger des comptes
C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre (« La vérité sur les OGM, c’est notre affaire« , Editions Charles Léopold Mayet) entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l’impact physiologique des OGM.
Cette bataille l’ex-ministre de l’écologie et première vice-présidente de la Commission Environnement, Santé Publique et Sécurité Alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information Indépendants sur le Génie Génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Ertic Séralini. Une simple association loi 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3.2 millions d’euros) que ni l’INRA ni le CNRS ni aucun organisme public n’avait jugé judicieux d’entreprendre.
Une étude financée par Auchan et Carrefour
Comment ? Autre surprise : en sollicitant la fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan…), qui se sont réunis pour l’occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.
L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu problable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a des centaines de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d’études de 100 à 150 millions d’euros chacune !
Le temps de la vérité
Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dès le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, « Tous cobayes?« , adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu’elles seront diffusées sur Canal+ (au « Grand Journal » du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.
Article du journal 20minutes,
26 septembre 2012.
Le réalisateur Jean Paul Jaud, grand défenseur d’une agriculture moins dépendante de l’industrie chimique, signe avec “Tous cobayes?”, en salles ce mercredi, un plaidoyer anti-OGM s’appuyant sur l’étude choc du Pr Séralini qui vient de relancer le débat sur l’innocuité d’un maïs transgénique.
L’auteur de “Nos enfants nous accuseront” (2008), qui s’attaquait alors à l’usage de pesticides, a suivi mois après mois l’équipe du Pr Gilles-Eric Séralini. Ce chercheur basé à Caen, ouvertement anti-OGM, a publié mercredi dernier une étude qui a conduit Paris et Bruxelles à saisir leurs agences sanitaires pour un avis.
Ces travaux d’une longueur inédite (deux ans) affirment que les rats nourris avec du maïs NK 603 de Monsanto – et pour certains avec de l’eau comprenant de l’herbicide Roundup auquel ce maïs transgénique résiste – développement beaucoup plus de tumeurs cancéreuses.
Le film montre de nombreuses scènes de laboratoire où des scientifiques emmaillotés comme des chirurgiens examinent les rats.
Certains rongeurs vont développer d’énormes tumeurs, allant jusqu’à 20% de leur poids. Notamment après le 3° mois, la durée des études classiques de toxicologie, selon les chercheurs.
Jean-Paul Jaud a travaillé tout en gardant le secret sur l’étude engagée par le Pr Séralini, celui-ci expliquant avoir récupéré clandestinement des semences de ce maïs NK 603 via un lycéen canadien ayant requis l’anonymat.
Le NK 603 n’est pas cultivé en Europe mais est importé pour l’alimentation animale.
“Les semenciers refusent de donner des semences aux chercheurs”, affirme le scientifique.
Le choc de Fukushima
Corinne Lepage, députée européenne qui se bat depuis des années à Bruxelles contre les OGM, est très présente dans le documentaire.
“Les premiers qui ne veulent pas de la recherche, ce sont eux, les semenciers” accuse-t-elle. “Il n’y a pas de problème, car il n’y a pas d’étude” de long terme, ajoute la députée.
A l’écran, la progression de l’étude est entrecoupée de scènes de fauchages de champs d’expérimentation d’OGM en France (désomais suspendue), de procès de faucheurs qui s’ensuivent et de manifestations de soutien. Autant de moment rythmant la vie de militants écologistes.
La parole est aussi donnée à plusieurs paysans bio expliquant leur choix et leurs préoccupations sur les conséquences des pesticides pour la santé des agriculteurs.
Parallèlement à l’argumentaire anti-OGM, le film s’attaque aussi au nucléaire, auquel le réalisateur est farouchement opposé.
En cours de tournage, “il y a eu le choc de la catastrophe de Fukushima au Japon, et j’ai alors décidé de réunir dans mon film ces deux technologies mortifères contrôlées par une minorité de prédateurs” confie à l’AFP Jean-Paul Jaud.
Du coup, le film l’a emmené au Japon, jusque dans les zones de campagne vidées de leurs habitants en raison d’une radioactivité trop élevée.
Mêlant OGM et nucléaire, le commentaire – dit par l’acteur Philippe Torreton – parle même d’une “troisième guerre mondiale sacrifiant l’homme, l’animal et le végétal“.
Selon le réalisateur, plusieurs acteurs pro-OGM ont refusé de lui répondre.
“De toute façon, je ne suis pas un journaliste, je suis cinéaste et je revendique une subjectivité”, explique Jean-Paul Jaud. Si l’homme refuse l’étiquette de militant, il revendique celle de “cinéaste citoyen”.
Terrain pour que la maladie se développe
Ce terrain c’est nous et notre complicité dans nos achats et mode de consommation. refusons de consommer pesticides et ogm et les multinationales disparaitront. Nous sommes des billions de cellules. Les cellules saines peuvent engloutir les cellules non saines. nous sommes tous responsables de ce qui se passe dans le monde. Encore plus quand nous avons la conscience de ce qui se joue.