Au fond du précipice, dans un moment accru de désespoir, la cartésienne et athée que j’étais, avait laissé échapper ce cri, comme une prière, comme un appel : « comment puis-je survivre à cela ? Quelle issue puis-je trouver ? » Quelques heures plus tard après mon appel lancé comme une bouteille à la mer, une amie me tendait un livre : « Au nom de tous les miens » de Martin Gray. Ce témoignage de vie d’un être qui avait sombré tout autant que moi, et qui avait survécu, était une invitation à choisir : mourir ou vivre. Quelques secondes plus tard, je criais
« vivre, oui mais comment ? »
Je venais de déclencher sans le savoir, une intrication quantique dans les champs vibratoires de l’Univers qui allait m’apporter sans relâche les synchronicités salutaires, très bien décrites par le psychanalyste Carl Gustave Jung. A cette époque, j’étais loin de savoir tout cela. La seule chose qui me poussait, instant après instant, était la vie en moi qui semble plus forte que tout, même le pire.
Meena GOLL édito du 27 septembre 2018