C’est en traversant totalement nos émotions quelle qu’elles soient, en vivant totalement ce qu’il nous arrive, et en allant jusqu’au bout de notre ressenti, que la transformation s’opère et que nous développons notre part d’humanité. “Au contact de la souffrance on ne peut faire autrement que de rencontrer sa propre humanité” a dit Reine Malouin.
Qui n’a pas expérimenté la grosse crise de larmes qui nous submerge quand trop, c’est trop !! Qui n’a pas ressenti le lâcher prise, la paix qui se diffuse en nous quand on est allé au bout de cette crise ?
Lorsque l’orage nous a traversés et qu’il a brisé nos armures, une paix s’installe. Une paix qui émerge des profondeurs de l’être. C’est le moment où il n’y a plus de résistances, mais juste « aller avec », accueillir, accepter. Le soleil peut de nouveau briller et nous pouvons prendre le recul nécessaire pour observer ce qui s’est passé, ressentir la force que l’on a développé et prendre la responsabilité de nos croyances, de nos mémoires enfouies , de nos schémas mentaux, qui malgré nous ,sèment les graines d’expériences que nous récolterons sur notre chemin . Jusqu’au moment où nous réalisons que le semeur c’est bien nous et qu’il convient d’accepter les récoltes puis de choisir d’autres graines.
Les graines, ce sont les circuits neuronaux de notre cerveau qui émettent continuellement des fréquences et entrent donc en résonance avec des événements, personnes, situations qui vont être « attirés » par cette fréquence. Et c’est ainsi que l’on répète sans cesse les mêmes expériences accusant l’extérieur, nos parents, nos voisins, nos gouvernements, la société, les autres pays, etc… d’être la cause de nos souffrances. Notre cerveau est un émetteur récepteur. Il n’a pas de jugement, ni de morale. Il exécute.
Mais ces souffrances jouent le rôle de révélateur.
Les tempêtes qui nous submergent et qui au niveau collectif submergent l’humanité permettent le réveil de notre conscience individuelle et collective et nous sortent de notre hibernation, de notre engourdissement en tant que consciences limitées.
Meena Goll